Archives des communes annexées

Mise à jour le 02/06/2023

Les archives des communes annexées à Brest en 1945

En archives modernes, il faut ajouter les archives des communes de Saint-Marc, Lambézellec et Saint-Pierre Quilbignon, communes à part entière jusqu’à leur fusion avec Brest en 1945. Les documents sont répartis dans les séries équivalentes à celles de Brest, auxquelles on a ajouté l’initiale de la commune, par exemple : E/L (Lambézellec), E/M (Saint-Marc), E/P (Saint-Pierre Quilbignon).

  • Vue d'une photographie ancienne du bourg de Saint-Marc.
    Saint-Marc vers 1865-1870.
  • Vue d'une carte postale du viaduc de la brasserie de Lambézellec au début du XXe siècle
    Viaduc de la brasserie à Lambézellec, début du XXe siècle. - ©Editions François Tourmen (Brest)
  • Vue d'une carte postale ancienne du bourg de Saint-Pierre Quilbignon.
    Le bourg de Saint-Pierre au début du XXe siècle. - ©Editions C.D.

Saint-Marc, la plus petite des communes rattachées à Brest en 1945, demeura à l'écart de l'histoire mouvementée de sa voisine et conserva longtemps son mode de vie rural.

Simple trêve (dépendance) de l'église de Brest, puis de celle de Lambézellec, elle eut pour premier nom Treninez (du vieux breton treb "village") et ne fut érigée en paroisse qu'en 1823. Le toponyme Saint-Marc ne fit son apparition qu'au XVIIIème siècle. Les grands travaux brestois du Second Empire (construction de la ligne de chemin de fer de Rennes à Brest et création d'un port de commerce) bouleversèrent la quiétude saint-marcoise : le bourg dut abandonner le rivage à la voie ferrée et un nouveau centre fut établi sur les hauteurs où il se développa rapidement. Seule l'ancienne église – dite désormais chapelle du Vieux-Saint-Marc – rappelle cet épisode.

De 1000 habitants en 1789, la commune passa à 8000 en 1939, preuve de son statut de banlieue dynamique. Sur son territoire se trouvaient des infrastructures vitales pour Brest : l'usine à gaz fondée par l'industriel écossais Stears, propriétaire de la demeure néogothique qui perpétue son souvenir, et l'usine des eaux du Stangalard. Les Brestois appréciaient tout particulièrement sa grève et son casino à Kermor, disparus avec l'extension du port de commerce. De nos jours, ils goûtent les charmes du Conservatoire botanique, du port de plaisance et d'Océanopolis.

La commune tire son nom d'une fondation monastique, était une très vaste paroisse allant jusqu'au château et à la mer. Son territoire s'est rétréci à compter de 1686, au fur et à mesure de l'expansion de Brest. La dernière annexion eut lieu en 1861, transférant à sa puissante voisine 172 hectares, du Moulin-à-Poudre au futur port de commerce. Après la Seconde Guerre Mondiale, la commune a été rattachée à Brest dont elle constitue désormais un quartier.

Commune rurale, Lambézellec se spécialisa dans la culture des légumes et l'élevage qui trouvaient leurs débouchés naturels sur le marché brestois. Par ailleurs, la présence de nombreux cours d'eau avaient permis le développement d'activités industrielles (brasseries, tanneries). La population, en constant accroissement (7739 habitants en 1831, 19317 en 1920) se répartissait en quatre agglomérations : le bourg, Kérinou, le Moulin-à-Poudre et le Pilier-Rouge. A la fin du XIXe siècle, Lambézellec était très urbanisée : tramway, chemin de fer départemental (dont subsiste le très beau pont métallique de la Brasserie), télégraphe, service d'eau étaient en service, œuvres de maires très dévoués à la commune.

De 1917 à 1919, le plus grand camp de transit des troupes américaines en Europe se trouvait à Pontanézen : près de deux millions de soldats y séjournèrent.

Commune rattachée à Brest en 1945, ce fut d'abord une paroisse s'étendant de Plouzané à l'embouchure de la Penfeld. Propriété seigneuriale de la puissante famille Du Châtel qui s'illustra au cours de la guerre de Cents Ans, elle tire néanmoins son nom de celui d'une autre famille, celle de Quilbignon, connue depuis 1334. La création de l'arsenal à la fin du XVIIe siècle lui fit perdre le territoire de Recouvrance, uni à Brest et englobé dans les fortifications de Vauban. Saint-Pierre demeura une paroisse rurale aux nombreux hameaux. Très vite son destin est lié aux nécessités de la défense de la place forte et du port de Brest : ses eaux ravitaillent les marins (Quatre-Pompes), sur ses hauteurs tournent les ailes des moulins alimentant la boulangerie de l'arsenal (Quatre-Moulins).

Au XVIIIème siècle, lorsqu'on redoute une incursion anglaise sur les côtes, les ingénieurs du roi construirent à Saint-Pierre un ensemble de forts destinés à protéger Brest : Questel, Kéranroux, Montbarey, Portzic. Quant au rivage de la mer, de Lanninon aux Quatre-Pompes, il servit à partir de la fin du XIXe siècle à aménager l'extension de l'arsenal : quais et bassins, protégés par une digue délimitant la rade-abri, remplacent les grèves. Un vaste champ de tir est établi, le Polygone, qui sert aussi d'aérodrome jusqu'en 1922. Enfin, en 1930, la majestueuse Ecole Navale vient consacrer la vocation militaire de Saint-Pierre. La croissance démographique accompagne cette expansion : de 10330 habitants en 1902, Saint-Pierre passe à 19000 en 1939.